Sainte Cécile jouant de l'orgue
1772
Numéro d'inventaire
GKS69
Type d'objet
Peinture
Dimensions
132.5 x 95.5 cm
Description
(Maria Anna) Angelika Kauffmann était de son temps ce qu'on appellerait aujourd'hui une superstar. Elle grandit à Coire en tant que fille du portraitiste et peintre d'église Joseph Johann Kauffmann. Son talent pour la peinture est reconnu et encouragé dès son plus jeune âge par son père, tout comme celui de chanteuse pour lequel elle suit un enseignement. En 1762, Joseph et Angelika Kauffmann partent à Florence, tant à la recherche de commandes que pour parfaire la formation de la jeune fille. Ils y font la connaissance du peintre d'histoire Benjamin West et du théoricien d'art Johann Joachim Winckelmann. Ce voyage de formation, dénommé «Grand Tour», les mène de Venise et Florence à Rome et enfin à Naples. Le portrait de Winckelmann (Kunsthaus Zurich) sur lequel se fonda la renommée de peintre de rang exceptionnel d'Angelika Kauffmann vit le jour en 1765 à Rome. En 1766, c'est seule qu'Angelika rejoint Londres où son plus grand mécène sera Joshua Reynolds, le premier Directeur de la Royal Academy, qui l'accepte comme membre en même temps que Mary Moser et la laisse participer à la première exposition de l'Académie en 1769. C'est comme portraitiste que Kauffmann gagne sa vie à ses débuts. Elle connait un grand succès, financièrement parlant, qui lui assure son indépendance au sein de ses deux mariages successifs. Elle décède en 1807 à Rome. Son buste est alors exposé à côté du portrait de Raphaël au Panthéon de Rome. Aucune autre artiste femme n'eut droit, de son temps, à un honneur de la sorte. Sainte Cécile, sainte patronne de la musique sacrée, est représentée par Angelika Kauffmann assise à l'orgue, le regard extasié tourné vers le ciel, suivant un schéma de représentation répandu. Deux putti aux boucles blondes qui tiennent une partition de musique dans les mains accompagnent la scène. Leur extase enfantine fait écho à la transfiguration de la sainte, revêtue d'une somptueuse tenue à l'antique. 2018/Susanne Schneemann//traduction: Ingrid Dubach-Lemainque
Année d'acquisition
1894
Provenance
Angelika Kauffmann, Rom, IT (1772); Franz Ludwig Pfyffer, Hauptmann der päpstl. Garde, Rom (1772); Eduard Pfyffer, Schultheiss, Luzern (1772–1834); Maria Anna Pfyffer-Schobinger (Witwe), Luzern (1834–1846); Rudolph-Alois Kauffmann-Stürchler (1846–1889); Franziska Kauffmann-Barth (Witwe), Luzern (1889–1993); Heinrich Appenzeller, Zürich (1894); Schweizerische Eidgenossenschaft. Quelle: Archiv der Kunstsammlungen des Bundes, Bern
Collection
Fondation Gottfried Keller
Emplacement
Bündner Kunstmuseum, Chur